• Le Bestiaire copy
  • Le Bestiaire copy
  • Le Bestiaire copy
  • Le Bestiaire copy
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Le Bestiaire
  • Untitled
  • Untitled
  • Untitled
  • visu_bestiaire

Le Bestiaire, carte blanche Aurore Laloy 2013

Honneur au vagin avec cette carte blanche pour la journée internationale de la femme présentant un cabaret de femmes effrontées, bestiaire de diseuses de poésie révélant leur féminité en explorant leur animalité.

Le Bestiaire, une performance indisciplinaire d'Aurore Laloy (m.e.s. / textes) avec les diseuses Automne Lajeat, Yanne Abad, Laura Peneitti, Orfo, Francesca Faiella, Morgane Pisoni, Marc de Boni. Perruques et postiches : Antoine Mancini. Maquillage : Anne-Laure Tardy. Guests surprises : découverte de Leviathan, une pièce sonore de Jules Wysocki à écouter sous casque. Eric da Silva : pour une lecture déjantée de son texte : Lituanie first portrait. Festival kaleidoscope, organisé par les étudiants de l'IESA à la Dame de Canton, Paris, 8 mars 2013. Les photos ont été prises par François Ramstein et Hélène Bozzi.

Contexte :
Dans le cadre de cette carte blanche que le festival Kaleidoscope m'avait donnée pour organiser des "performances" pour la journée internationale de la femme sur la péniche de la Dame de Canton, j'ai d'abord intuitivement proposé de transformer la jolie jonque de bois parquée sur le quai de Seine face à la Bibliothèque François Mitterand en "vagin-péniche". Mon idée était de faire vivre un rite initiatique au public en lui faisant traverser la passerelle relookée en long couloir de tissu couleur chair, et d'honorer ainsi le "vagin". Cette proposition à laquelle les organisateurs du festival ont tout de suite adhéré et qu'ils souhaitaient soutenir a été jugée un peu trop "seventies" ou en tout cas trop choquante pour le lieu, et devant le refus général de monter un projet valorisant le vagin, même dans le cadre de la journée de la femme, je me suis grandement interrogée sur les frappantes différences d'acceptation du mot "performance", totalement endogène en fonction de la branche du milieu artistique dans lequel mon interlocuteur se place : la performance en danse, la performance en art contemporain, la performance en poésie, la performance en art visuel, la performance en architecture, la performance en peinture, la performance en musique contemporaine, la performance et spectace vivant, la performance en théâtre, la performance en performance... Et me suis d'un coup posé la question de pourquoi j'avais été invitée à organiser des "performances", dans un lieu pour lequel la "performance" correspond à priori uniquement à du burlesque, c'est à dire à des effeuillages sexys parfois comiques et souvent alimentant la grande machine à préjugés sexistes. Pour ne pas annuler la possibilité d'honorer la femme au prétexte d'une erreur de casting, j'ai cherché comment transformer cette déception en réussite, et eu envie de proposer un effeuillage intellectuel sous forme d'un cabaret de poésie, autant dire de performances non-burlesques. Par cette pirouette, effeuillage il y aurait, tout le monde semblait retrouver la motivation de travailler à ce projet, et le lieu, et les organisateurs, et l'équipe de gonzesses à forte personnalité que je réunissais dans le but de monter ce qui allait devenir Le Bestiaire, une performance indisciplinaire de femmes diseuses de poésie et révélant leur part animale. Le cabaret de poésie s'acheverait par un concert des délicieuses Little Ballroom, le groupe de poésie punk le plus sexy de la terre. Et je n'avais plus qu'à m'atteler à la tâche et écrire les volets du Bestiaire. Aurore Laloy, mars 2013.

Crédits Le Bestiaire 2013
Photos © Hélène Bozzi
Photos © Festival Kaleidoscope
Photos et Visuel © François Ramstein / Service des Urgences Poétiques